Charles Baudelaire, un poète du 19ème élevé au rang de maître par ses pairs.
Il marqua considérablement la littérature française via son œuvre phare Les Fleurs du Mal, recueil passionné et torturé où l’auteur nous livre sa sensibilité brutale.
Des figures parentales complexes
Né le 9 avril 1821 à Paris, il perd son père dès six ans et se voit imposer à onze ans un beau-père aux antipodes de sa personnalité : l’officier Jacques Aupick butte contre l’enfant avec ses valeurs bourgeoises et sa rigueur militaire. En résultera une confrontation qui distillera un certain goût chez Baudelaire. Pour la transgression et renforcera son seule véritable amour pour un parent, celui pour sa mère. Entre redoublement et renvoi du lycée Louis le Grand en 1939, une fois son bac passé l’auteur abandonne complètement les études. Il va alors se consacrer à sa vie de bohème. En 1841, dernier coup d’éclat de son beau-père, Charles se retrouve envoyé en Inde pour tenter de le remettre dans le droit chemin. Malheureusement, le sort n’y est pas favorable et son bateau s’échoue au large de l’île Maurice.
Un poète maudit
A son retour, Baudelaire rencontre Jeanne Duval qui deviendra sa muse principale et commence à créer son recueil. Par ailleurs, comme poème connu, l’on pourrait citer “L’Albatros”. Une métaphore de l’artiste empêtré dans une société qui ne le comprend pas. Mais flottant dans les cieux quand il est porté par son art. Autre poème notable, dans Parfum exotique Baudelaire peint cette maîtresse citée plus haut qui a gravé le cœur et l’âme de l’auteur. Figure du poète maudit et créateur du spleen baudelairien, cette profonde mélancolie de l’être. Il oscille entre réalisme et romantisme tout en se positionnant fermement sur sa recherche : celle de la beauté, en opposition à la vérité.
Le couperet de la débauche
En parallèle de ce foisonnement créatif, Baudelaire s’enfonce dans une vie marginale d’excès en tous genres. Il passe du haschich aux opiacés, qui l’accompagneront tout le reste de sa vie écourtée. Dilapide son héritage et fréquente régulièrement des prostituées. Ce faisant, il contracte la syphilis et finira par en mourir le 31 août 1867. Il laisse derrière lui une œuvre unique et passionnée qui traversera les époques jusqu’à nos tables de chevet.