On attribue la paternité de l’épanorthose aux auteurs réalistes et naturalistes. On s’en sert pour corriger ou apporter plus de précisions sur une idée donnée. Emile Zola dans son œuvre “L’Assommoir” illustre à la perfection l’emploi de cette figure de style .

épanorthose

Définition de l’épanorthose

L’épanorthose vient du grec ἐπανόρθωσις / epanorthosis qui signifie « action de redresser, correction ». C’est une figure de rhétorique qui consiste à intensifier des propos compris ou mal articulés pour mieux l’exprimer.  Elle s’apparente à d’autres figures de style comme la palinodie. Aussi, elle se déploie dans une rétroaction permettant de rectifier un jugement pas bien exprimé.

 

Portée stylistique

L’épanorthose est très peu connu. La figure de style implique l’emploi de procédés linguistiques tels que les apostrophes, la dislocation, l’addition de plusieurs mots ou groupes de mots et de syntagmes. Elle est un procédé rhétorique qui sert également à marquer la présence du destinateur dans son discours. Dans ce sens, l’épanorthose sera reconnue avec l’emploi de locution comme « Que dis-je ? ». Elle est employée dans tous les genres littéraires. On la retrouve surtout dans les œuvres théâtrales. On la rencontrera également dans les discours publicitaires servant à mettre en exergue les qualités d’un produit.

 

Exemple d’épanorthose

« Votre ventre ou plutôt votre gourmandise nous ont perdus »

« J’espère, que dis-je ? je suis sûr qu’il reviendra »

 

L’euphémisme est une figure de style  fortement employé dans l’Antiquité. On s’en servait pour éviter d’utiliser des termes qui étaient susceptibles d’attirer le malheur. Il était utilisé pour dissimuler des réalités qu’on considérait sensible ou tabou comme la sexualité.

figure de style

Définition de l’euphémisme

Le terme euphémisme nous vient du grec « φημι / phêmi » qui signifie « je parle » et du préfixe « ευ- / eu- » qui signifie « bien, heureusement ». C’est une figure de rhétorique qui est fondamentalement caractérisée par une démarche d’atténuation. En effet, les faits ou idées à exprimer sont déguisés parce qu’ils sont considérés déplaisants, désagréables ou sordides. L’on utilise donc ce procédé pour adoucir une réalité qui devait être difficilement accueillie. De ce fait, l’expression « euphémisme de bienséance » est employé pour désigner une phrase camouflant une idée désagréable.

 

Portée stylistique

On construit généralement l’euphémisme en utilisant une périphrase. En effet, au lieu de livrer l’idée de manière crue avec les mots exacts, on utilise un groupe de mots à la place. Ainsi, pour éviter d’employer le terme « mort », on utilise des expressions ou d’autres appellations comme « la Grande Faucheuse ». De fait, nous avons également « les personnes âgées » pour désigner les vieux, « les demandeurs d’emploi » pour les chômeurs, « les non-voyants » pour les aveugles, etc.

On emploie également la négation pour faire de l’euphémisme. On a en effet : « il n’est pas bien riche » pour dire qu’une personne est pauvre, « il n’est pas attirant », pour dire que tel est laid.

 

Exemple d’euphémisme

 L’époux d’une jeune beauté partait pour l’autre monde  , La Fontaine, Fables, La Jeune Veuve