On retrouve les premières utilisations de ce procédé rhétorique (oxymore) dans l’Antiquité. En France, on la considérait sous la dénomination de « opposition » et cela jusqu’au XVIIIe siècle selon De Jaucourt.

c'est l'oxymore?

 

Définition de l’oxymore

Il s’agit là d’une figure de rhétorique qui consiste à assembler dans une même phrase, deux termes, dont les sens, sont opposés. Ce peut être un nom et adjectif qui foncièrement ne se rejoignent pas, du point de vue de leur sens.

 

Portée stylistique

Oxymore tient ses racines du grec ὀξύμωρος (oxymôros). Il s’agit d’un terme de rhétorique dont nous retrouverons le sens dans le dictionnaire Grec ancien de Bailly. Ce dernier y définit le terme comme une « ingénieuse alliance de mots contradictoires ». Mais aussi, en décomposant le mot grec, on a Oxy (spirituel, aigu) et môros (mou, épais), qui montre que le mot est en lui-même aussi un oxymore.

En effet, il est employé pour créer un sentiment d’absurdité. Il faudra marquer un arrêt et retourner à la signification et aux différentes connotations des termes mis en relation pour faire ressortir les nuances sémantiques. L’oxymore appartient au groupe des figures de style qui servent à créer la surprise. Sa particularité est qu’elle exprime ou décrit une réalité inconcevable.

 

Exemples :

– « Elle se hâte avec lenteur » Jean de La Fontaine, Le Lièvre et la Tortue. Cette phrase se rapproche de l’expression latine « festina lente » qui signifie « hâte-toi lentement ».

– « Un affreux soleil noir d’où rayonne la nuit » Victor Hugo, Les Contemplations, « Ce que dit la bouche d’ombre ».

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