Les émotions et les sentiments font partie intégrante de notre sensibilité humaine. Ils créent nos pensées, influencent nos actions et déterminent nos relations avec les autres. Cependant, malgré leur importance, les émotions et les sentiments sont souvent mal compris, ce qui entraîne confusion et frustration.  Penchons-nous sur la nature des émotions et des sentiments, en explorant ce qu’ils sont et comment ils influencent nos vies.

C’est quoi l’émotion ?

 

Les émotions sont des états psychologiques complexes qui sont déclenchés par nos expériences et nos interactions avec le monde qui nous entoure. Elles s’accompagnent généralement de réponses physiologiques, telles que l’accélération du rythme cardiaque, la transpiration et des changements dans la respiration. Parmi les émotions les plus courantes, figurent le bonheur, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Contrairement aux sentiments, les émotions sont généralement de courte durée, de l’ordre de quelques secondes ou minutes.

Le rôle des sentiments

Les sentiments, en revanche, sont plus durables et sont souvent façonnés par nos pensées et nos croyances. Ce sont les expériences subjectives que nous vivons en réponse aux émotions. Par exemple, si nous sommes en colère, nous pouvons décrire le sentiment qui l’accompagne comme de la frustration ou de l’agacement. Les sentiments peuvent durer des heures, des jours, voire plus longtemps, et constituent un élément essentiel de notre intelligence émotionnelle et de notre bien-être.

Les émotions et les sentiments jouent un rôle crucial dans notre vie et remplissent plusieurs fonctions importantes. Par exemple, ils nous aident à communiquer avec les autres, à exprimer nos besoins et nos désirs, et à gérer des situations sociales complexes. Les émotions et les sentiments nous aident également à nouer et à entretenir des relations avec les autres, et nous fournissent des informations précieuses sur nos propres besoins et désirs.

Apports de l’intelligence émotionnelle

Par ailleurs, les émotions et les sentiments peuvent aussi être accablants et difficiles à gérer. Elles peuvent nous faire perdre le contrôle, ce qui entraîne des comportements malsains et des résultats négatifs. C’est pourquoi il est essentiel de développer l’intelligence émotionnelle, qui consiste à comprendre et à réguler nos émotions et nos sentiments de manière saine et productive.

L’une des façons d’y parvenir est de pratiquer la pleine conscience, qui consiste à être présent et à ne pas porter de jugement sur le moment présent. En observant nos émotions et nos sentiments au moment où ils se manifestent, nous pouvons comprendre ce qui les déclenche et comment les gérer efficacement. De plus, parler à une personne de confiance. comme un ami, un membre de la famille ou un professionnel de la santé mentale, peut être un moyen utile de traiter et de gérer nos émotions et nos sentiments.

En somme, Les émotions et les sentiments jouent un rôle essentiel dans notre vie, influençant nos pensées, nos actions et nos relations. En développant l’intelligence émotionnelle et en pratiquant la pleine conscience, nous pouvons mieux comprendre notre monde intérieur et apprendre à gérer nos émotions et nos sentiments de manière saine et productive.

Enseigner la poésie aux enfants peut être une expérience amusante et passionnante. Voici quelques conseils pour rendre la pratique agréable et efficace.

comment faire apprendre une poésie à un petit du cp ?

Commencez par des poèmes simples : Choisissez des poèmes courts, faciles à comprendre et dont les rimes sont claires. Cela aidera les enfants à comprendre et à apprécier la poésie.

  • Encouragez la participation : Demandez aux enfants de réciter les poèmes avec vous et de participer à des discussions sur la signification des poèmes. Vous pouvez également les encourager à créer leurs propres poèmes.
  • Utilisez des supports visuels : Les poèmes sont souvent plus agréables lorsqu’ils sont accompagnés d’illustrations ou d’images. Utilisez des images pour aider les enfants à visualiser les poèmes et pour rendre l’expérience plus intéressante.
  • Rendez-la interactive : Encouragez les enfants à mettre en scène les poèmes ou à inventer leurs propres mouvements pour accompagner le poème. Cela peut rendre l’expérience plus amusante et mémorable.
  • Explorez différents types de poésie : Faites découvrir aux enfants différentes formes de poésie, comme les haïkus, les poèmes acrostiches et les limericks. Cela les aidera à comprendre la polyvalence de la poésie et à mieux l’apprécier.
  • Faites le lien avec leurs centres d’intérêt : Encouragez les enfants à écrire des poèmes sur des sujets qui les passionnent, comme les animaux, la nature ou le sport. Cela les aidera à établir un lien avec la poésie à un niveau personnel.
  • Célébrez leur travail : Montrez votre appréciation de leurs poèmes en exposant leur travail ou en le partageant avec d’autres. Cela donnera aux enfants un sentiment de fierté et les aidera à prendre confiance dans leur écriture.

En somme, enseigner la poésie aux enfants peut être une expérience merveilleuse. En utilisant ces conseils, vous pouvez aider les enfants à développer une appréciation de la poésie et un amour pour les mots écrits.

La poésie est une forme d’écriture créative qui utilise le langage pour évoquer des émotions, peindre des images vivantes. Et exprimer des idées complexes de manière concise et imaginative. Elle a été un élément essentiel de l’expression humaine pendant des siècles. Traversant les cultures et les langues, et continue d’être un mode de communication pertinent et puissant. Et même à cette ère marquée par l’ascension de la technologie.

role de la poésie

Les objectifs de la poésie

Le but de la poésie est multiple et peut varier en fonction du poète et du contexte dans lequel le poème a été écrit. Voici quelques-uns des objectifs les plus courants de la poésie :

  • L’expression émotionnelle : La poésie peut être un exutoire cathartique pour les émotions, permettant aux poètes d’explorer et de traiter leurs sentiments à travers le langage. En donnant une voix à leurs émotions, les poètes peuvent contribuer à atténuer les sentiments de douleur, de tristesse ou de colère, et offrir un réconfort à ceux qui éprouvent des émotions similaires.
  • Raconter des histoires : la poésie peut être utilisée pour raconter des histoires, réelles ou imaginaires. Et peut transmettre des messages et des leçons de manière imaginative et mémorable. Des anciens poèmes épiques comme l’Iliade et l’Odyssée au slam. La poésie a été utilisée pour partager des histoires et transmettre la sagesse.
  • Commentaire social : Les poètes ont souvent utilisé leurs œuvres pour commenter le monde qui les entoure et aborder des questions sociales, politiques et culturelles. Ce faisant, ils peuvent sensibiliser les gens, remettre en question les opinions dominantes et inspirer le changement.
  • Le plaisir esthétique : La poésie peut également être appréciée pour ses qualités esthétiques, telles que sa musicalité, son rythme et son imagerie. Les poèmes peuvent évoquer des émotions fortes et des expériences sensorielles. Et peuvent être appréciés simplement pour la beauté de la langue elle-même.

L’objectif de la poésie est aussi varié et diversifié que les poètes qui l’écrivent. Qu’elle soit utilisée à des fins d’expression émotionnelle, de narration, de commentaire social ou de plaisir esthétique. La poésie reste une forme puissante d’expression créative qui a la capacité de nous émouvoir.

La culture joue un rôle crucial dans le façonnement et la définition de la société. Elle englobe les croyances, les valeurs, les comportements et les coutumes qu’un groupe de personnes partage et transmet de génération en génération. La culture influence presque tous les aspects de la vie humaine, de la langue aux religions et la façon dont les gens interagissent entre eux.

Rôle de la culture

L’une des principales fonctions de la culture est de procurer aux individus un sentiment d’identité et d’appartenance. Les gens sont souvent fiers de leur patrimoine culturel, qui est une source de confort et de stabilité dans un monde en constante évolution. La culture contribue également à façonner la manière dont les individus voient le monde et interprètent les expériences.

Les points forts de la culture

Un autre rôle important de la culture est de promouvoir la cohésion et la stabilité sociales. La culture fournit un ensemble de normes et de valeurs partagées qui contribuent à réguler le comportement, à réduire les conflits et à promouvoir la coopération. Ce rôle est particulièrement important dans les sociétés diversifiées, où des personnes d’origines culturelles différentes doivent coexister et interagir les unes avec les autres.

En plus de ses fonctions internes, la culture joue également un rôle important dans le façonnement des relations entre les groupes et les pays. L’échange et le dialogue culturels peuvent contribuer à jeter des ponts et à favoriser la compréhension entre différentes sociétés, tandis que l’impérialisme culturel et la domination culturelle peuvent engendrer des tensions et des conflits.

En outre, la culture évolue constamment et s’adapte aux nouvelles circonstances et aux nouveaux développements. À mesure que les sociétés changent et que de nouvelles technologies apparaissent, la culture évolue pour intégrer ces changements et maintenir sa pertinence. Ce processus de changement culturel est un aspect important de la dynamique culturelle et contribue à garantir que la culture reste un élément vital et dynamique de la société.

En somme, la culture fait partie intégrante de la vie humaine. Façonnant nos expériences individuelles et collectives et jouant un rôle crucial dans la promotion de la stabilité et de la cohésion sociales. Elle procure un sentiment d’identité et d’appartenance, aide à réguler les comportements et favorise la compréhension et les échanges interculturels. À mesure que la société continue d’évoluer, le rôle de la culture continuera d’être une force centrale et dynamique qui façonne le monde dans lequel nous vivons.

On attribue la paternité de l’épanorthose aux auteurs réalistes et naturalistes. On s’en sert pour corriger ou apporter plus de précisions sur une idée donnée. Emile Zola dans son œuvre “L’Assommoir” illustre à la perfection l’emploi de cette figure de style .

épanorthose

Définition de l’épanorthose

L’épanorthose vient du grec ἐπανόρθωσις / epanorthosis qui signifie « action de redresser, correction ». C’est une figure de rhétorique qui consiste à intensifier des propos compris ou mal articulés pour mieux l’exprimer.  Elle s’apparente à d’autres figures de style comme la palinodie. Aussi, elle se déploie dans une rétroaction permettant de rectifier un jugement pas bien exprimé.

 

Portée stylistique

L’épanorthose est très peu connu. La figure de style implique l’emploi de procédés linguistiques tels que les apostrophes, la dislocation, l’addition de plusieurs mots ou groupes de mots et de syntagmes. Elle est un procédé rhétorique qui sert également à marquer la présence du destinateur dans son discours. Dans ce sens, l’épanorthose sera reconnue avec l’emploi de locution comme « Que dis-je ? ». Elle est employée dans tous les genres littéraires. On la retrouve surtout dans les œuvres théâtrales. On la rencontrera également dans les discours publicitaires servant à mettre en exergue les qualités d’un produit.

 

Exemple d’épanorthose

« Votre ventre ou plutôt votre gourmandise nous ont perdus »

« J’espère, que dis-je ? je suis sûr qu’il reviendra »

 

L’euphémisme est une figure de style  fortement employé dans l’Antiquité. On s’en servait pour éviter d’utiliser des termes qui étaient susceptibles d’attirer le malheur. Il était utilisé pour dissimuler des réalités qu’on considérait sensible ou tabou comme la sexualité.

figure de style

Définition de l’euphémisme

Le terme euphémisme nous vient du grec « φημι / phêmi » qui signifie « je parle » et du préfixe « ευ- / eu- » qui signifie « bien, heureusement ». C’est une figure de rhétorique qui est fondamentalement caractérisée par une démarche d’atténuation. En effet, les faits ou idées à exprimer sont déguisés parce qu’ils sont considérés déplaisants, désagréables ou sordides. L’on utilise donc ce procédé pour adoucir une réalité qui devait être difficilement accueillie. De ce fait, l’expression « euphémisme de bienséance » est employé pour désigner une phrase camouflant une idée désagréable.

 

Portée stylistique

On construit généralement l’euphémisme en utilisant une périphrase. En effet, au lieu de livrer l’idée de manière crue avec les mots exacts, on utilise un groupe de mots à la place. Ainsi, pour éviter d’employer le terme « mort », on utilise des expressions ou d’autres appellations comme « la Grande Faucheuse ». De fait, nous avons également « les personnes âgées » pour désigner les vieux, « les demandeurs d’emploi » pour les chômeurs, « les non-voyants » pour les aveugles, etc.

On emploie également la négation pour faire de l’euphémisme. On a en effet : « il n’est pas bien riche » pour dire qu’une personne est pauvre, « il n’est pas attirant », pour dire que tel est laid.

 

Exemple d’euphémisme

 L’époux d’une jeune beauté partait pour l’autre monde  , La Fontaine, Fables, La Jeune Veuve

L’hyperbole est une figure de style très utilisée dans la littérature antique. Elle était particulièrement employée au théâtre et dans les épopée. Elle servait en effet, à louer les dieux de par leurs attributs. Aujourd’hui, l’utilisation de cette figure de rhétorique est courante et s’emploie pour bien moins que le surnaturel ou la divinité.

figures de rhétorique

Définition de l’hyperbole

L’hyperbole est un terme qui vient du grec huperbolê, de hyper qui signifie « au-delà » et de ballein qui signifie « jeter ». Elle consiste à grossir volontairement par le langage, une idée ou une réalité afin de la mettre en exergue. Il s’agit d’un procédé fonctionnant sur la base d’une exagération et employant la négation ou une expression désagréable. Elle est utilisée pour faire de l’ironie ou une caricature. Elle peut tendre à l’impossible ou à la démesure.

 

Portée stylistique

L’hyperbole s’est aujourd’hui figée. Elle fait partie des figures de style qui sont utilisée quotidiennement. On dit couramment pour exprimer notre soif, notre faim, qu’on « meurt » de soif ou de faim. Pour dire se qu’on a à faire, on dit qu’on a une « tonne » de travail.

Pour dire d’une personne qu’elle est grande, l’on peut le décrire sous des traits gargantuesques. Il s’agit d’une figure de style qu’on construit en employant le superlatif ou des mots comme « beaucoup », « extrêmement », « le moins », « le plus », etc.

 

Exemple d’hyperbole

« J’ai une tonne de paperasse »

« La liberté, c’est le bonheur, c’est la raison, c’est l’égalité, c’est la justice (…), c’est votre sublime Constitution. » Camille Desmoulins

 

L’emploi des termes zeugma et zeugme remonte au XVIIe siècle. Il s’agit d’une figure de rhétorique très employée par certains poètes comme Virgile.

le zeugme

Définition du zeugme

Encore appelé attelage, le zeugma ou zeugme vient du grec ancien ζεῦγμα / zeûgma qui signifie « joug, lien, liaison ». C’est une figure de style qui consiste à associer trois termes dont deux dépendent d’un troisième. Les deux termes mis en rapport sont en principes dissemblables. Le troisième que nous considérons ici comme le premier autour duquel s’articulent les deux autres est généralement un verbe ou une préposition. L’association produit un sens différent à ce qui veut être exprimé, créant un effet humoristique, voire ironique. Ainsi, on a une sorte d’ellipse.

 

Portée stylistique

Le zeugme se rapproche d’autres figures de style à savoir : la concaténation, de l’anacoluthe et la syllepse de sens. Il permet de mettre en rapport l’abstrait et le concret dans une même phrase en créant un effet d’ironie. En effet, le zeugme s’articule autour d’une double construction visant à mettre en exergue l’implicite.

On distingue différents types de zeugmes à savoir : le zeugme syntaxique, le zeugme sémantique, le zeugme simple et composé.

 

Exemple de zeugme

« Il croyait à son étoile et qu’un certain bonheur lui était dû ». André Gide, Les Faux-monnayeurs

« Ces larges murs pétris de siècles et de foi ». Alphonse de Lamartine, Jocelyn

« Les clients, dont certains m’avaient reconnu et mon père toujours pas ». Pierre Desproges

On retrouve les premières utilisations de ce procédé rhétorique (oxymore) dans l’Antiquité. En France, on la considérait sous la dénomination de « opposition » et cela jusqu’au XVIIIe siècle selon De Jaucourt.

c'est l'oxymore?

 

Définition de l’oxymore

Il s’agit là d’une figure de rhétorique qui consiste à assembler dans une même phrase, deux termes, dont les sens, sont opposés. Ce peut être un nom et adjectif qui foncièrement ne se rejoignent pas, du point de vue de leur sens.

 

Portée stylistique

Oxymore tient ses racines du grec ὀξύμωρος (oxymôros). Il s’agit d’un terme de rhétorique dont nous retrouverons le sens dans le dictionnaire Grec ancien de Bailly. Ce dernier y définit le terme comme une « ingénieuse alliance de mots contradictoires ». Mais aussi, en décomposant le mot grec, on a Oxy (spirituel, aigu) et môros (mou, épais), qui montre que le mot est en lui-même aussi un oxymore.

En effet, il est employé pour créer un sentiment d’absurdité. Il faudra marquer un arrêt et retourner à la signification et aux différentes connotations des termes mis en relation pour faire ressortir les nuances sémantiques. L’oxymore appartient au groupe des figures de style qui servent à créer la surprise. Sa particularité est qu’elle exprime ou décrit une réalité inconcevable.

 

Exemples :

– « Elle se hâte avec lenteur » Jean de La Fontaine, Le Lièvre et la Tortue. Cette phrase se rapproche de l’expression latine « festina lente » qui signifie « hâte-toi lentement ».

– « Un affreux soleil noir d’où rayonne la nuit » Victor Hugo, Les Contemplations, « Ce que dit la bouche d’ombre ».

La rhétorique est l’art de savoir produire un discours bien articulé, cohérent et convaincant. Elle est se déploie aussi bien dans la communication orale qu’écrite. En effet, pour la beauté du langage, il existe des procédés spécifiques. Ce sont les figures de style, qui découlent de cet art qu’est la rhétorique. Il faudra remonter à l’antiquité avec Platon pour retrouver les premières évocations de figures rhétoriques.

figures de style

Qu’est-ce qu’une figure de style ?

Une figure de style est un procédé technique du langage utilisé pour densifier, embellir ou rendre plus expressif le discours. Elle apparaît généralement dans les textes littéraires. En faire usage dans le langage oral revient à faire preuve de grande éloquence. En effet, la majorité des figures de style n’apparaissent pas dans les interactions quotidiennes. Mais certaines ont pu intégrer le langage courant.

Les figures de style existent dans toutes les langues. En français, elles sont nombreuses et des spécialistes ont pu recenser une centaine depuis l’antiquité gréco-romaine.

Les différentes figures de style

On distingue 6 groupes de figures de rhétorique  à savoir : les figures de l’analogie, les figures de l’opposition, les figures de la substitution, les figures de la construction, les figures de l’amplification et les figures de l’atténuation.

 Les figures de l’analogie

La comparaison : elle permet d’établir un lien ou un rapport entre deux éléments dans une phrase en partant d’un point commun, créant ainsi une image.

Exemple : il crie comme un chien enragé.

La métaphore : elle fait ressortir avec insistant la ressemblance entre deux termes ou idées. Elle n’est pas à confondre avec la comparaison.

Exemple : ce monsieur est une véritable sangsue.

L’allégorie : elle consiste à représenter une abstraction (idée, sentiment, etc.) de façon imagée.

Exemple : Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! Levons l’ancre ! Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !  Baudelaire, Les Fleurs du Mal, “Le voyage”

La personnification : elle consiste à octroyer à un objet, une abstraction ou un animal une faculté humaine.

Exemple : ces voitures assourdissantes hurlaient autour de moi.

oxymore

 Les figures de l’opposition

L’antithèse : elle est une figure de style qui sert à créer une opposition pour mettre une idée en exergue en utilisant des termes contraires. Elle sert aussi à représenter deux aspects de la réalité en jouant sur leur contradiction et en soulignant leur opposition.

Exemple : une certaine obscurité commençait à tomber sur la clarté de son visage.

L’antiphrase : elle consiste à utiliser un mot ou une expression par ironie pour dire ce que l’on veut exprimer.

Exemple : vous devriez continuer ainsi, c’est magnifique ! (Pour dire à une personne que ce qu’elle fait est un désastre.

L’oxymore : elle consiste à mettre côte à côte dans une même phrase, deux mots ayant des sens contraires pour renforcer une idée.

Exemple : « Le superflu, chose très nécessaire ». Voltaire, Le Mondain

Le chiasme : elle consiste à réunir et à croiser des éléments de différentes expressions. Elle crée une vision symétrique (sur le modèle AB/BA) pour soit renforcer une opposition ou créer une union entre deux réalités.

Exemple : « Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu’il craint ». Montaigne, Essais

 Les figures de la substitution

La métonymie : elle est une figure de style de symbolisation. Elle sert à exprimer une idée en employant des termes qui ne désignent pas directement l’idée, mais qui s’en rapproche. En d’autres termes, on utilisera un autre mot pour nommer l’être ou l’objet.

Exemple : « Paris a froid, Paris a faim ».  Paul Éluard, Courage

La synecdoque : elle ressemble à la métonymie. Les mots employés ici ont une relation d’inclusion. On emploiera la partie pour le tout et la matière pour l’objet.

Exemple : il a enfin pu trouver un toit.

La périphrase : elle consiste à remplacer un mot par un groupe de mots pour désigner une même réalité.

Exemple : « Le pays du soleil levant ». Pour désigner le Japon

L’antonomase : c’est une figure de style dans laquelle un nom propre ou une périphrase est substitué par un nom commun. L’inversion est aussi valable pour l’antonomase (un nom commun est utilisé pour désigner un nom propre).

Exemple : c’est un véritable apollon. (pour dire qu’il est un bel homme)

 Les figures de la construction

Le parallélisme : elle consiste à répéter une construction de phrases dans un même d’un texte pour faire ressortir un certain rapport. C’est une figure d’insistance. Il s’agit d’une répétition en ceci que les parties similaires ont même longueur et sont mêmement construites.

Exemple : « Dieu aima les oiseaux et inventa les arbres. L’homme aima les oiseaux et inventa les cages ». Jacques Deval

L’ellipse : elle consiste à omettre un mot ou une expression importante à la compréhension de l’ensemble de la phrase ou du texte. Il s’agira pour le récepteur de faire un effort mental pour insérer ce qui manque.

Exemple : « Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? » Jean Racine, Andromaque

L’anacoluthe : elle consiste à opérer une rupture dans la morphologie syntaxique d’une phrase. Elle peut être faite délibérément ou par inadvertance.

Exemple : « Et pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre ».  Jean de La Fontaine, le vieillard et les trois jeunes hommes.

L’asyndète : elle consiste à supprimer les liens logiques ainsi que les conjonctions qui devraient servir à rendre une phrase plus compréhensible.

Exemple : « VeniVediVici. Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ». Jules César

 Les figures de l’amplification

L’hyperbole : elle est une figure de style qui consiste à mettre en exergue une réalité ou une idée en exagérant. On s’en sert principalement pour ironiser ou faire une caricature.

Exemple : Son sac pesait au moins une tonne.

L’anaphore : elle est caractérisée par une reprise d’un même mot ou syntagme commençant des phrases ou des vers.

Exemple : « Il y aura des fleurs tant que vous en voudrez. Il y aura des fleurs couleur de l’avenir ». Aragon, Le Musée Grévin

La gradation : C’est une figure de style qui consiste à enchaîner des mots ou des groupes de mots dans un ordre croissant ou décroissant. Elle permet de mettre de la rythmique et de la musicalité dans une phrase afin de créer de l’intensité.

Exemple : « Elles piaillaient, beuglaient, hurlaient ». Baudelaire, Le Vieux Saltimbanque

La répétition : elle consiste à répéter un mot ou un groupe de mots à la fin de phrases ou vers.

Exemple : « La terre était grise, le blé était gris, le ciel était gris ». Jean Giono

La paronomase :elle consiste à réunir des paronymes dans une même phrase afin de créer une certaine amplification.

Exemple :  Qui vole un œuf vole un bœuf .

« Comparaison n’est pas raison ».

 

– Les figures de l’atténuation

La litote : elle consiste à ne pas dire assez pour exprimer beaucoup. Elle nécessite chez le récepteur une certaine acuité pour réaliser l’idée derrière.

Exemple : « Notre adieu ne fut point un adieu d’ennemis ».Corneille, Suréna

L’euphémisme : elle consiste à atténuer l’intensité ou l’impact d’une idée ou d’un fait jugé comme choquant ou déplaisant.

Exemple : «L’Époux d’une jeune beauté partait pour l’autre monde » La Fontaine, Fables, La Jeune Veuve